lundi 6 mai 2013

Grève illimitée des paramédicaux: La paralysie des hôpitaux s’inscrit dans la durée


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Grève illimitée des paramédicaux: La paralysie des hôpitaux s’inscrit dans la durée

Grève illimitée des paramédicaux: La paralysie des hôpitaux s’inscrit dans la durée

Après le débrayage des corps communs de la santé publique, ce sont les paramédicaux qui poursuivent leur grève illimitée après plusieurs protestations qui n’ont pas abouti à la satisfaction de leurs doléances.
04 Mai 2013,   Le jour d'Algérie
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Enclenchée depuis lundi, la grève illimitée des paramédicaux plonge les établissements de santé publique dans une nouvelle paralysie.
Cette fois, la corporation hausse le ton pour exiger des suites favorables à leurs requêtes. En mars dernier, les paramédicaux ont observé une grève de trois jours pour réclamer encore une fois la prise en charge de leurs revendications, mais la réponse de la tutelle a été identique à celle des précédentes actions.
Le département de Ziari a fait savoir, dans ce sens, que les revendications des grévistes sont en cours d’étude et de finalisation. Une réponse qui a été donnée également à une action semblable durant le mois de décembre dernier.
Effectivement, plusieurs plateformes de revendications ont été renvoyées de mois en mois, et d’année en année, prenant en otage la santé des Algériens. S’exprimant sur le suivi de ce mouvement, le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounes Ghachi, a déclaré que l’appel du Sap a eu un écho favorable et que «le taux de suivi a atteint 90% à travers les infrastructures de santé du territoire national».
Le service minimum est par ailleurs assuré, explique la même source. Revenant sur l’attitude du ministère de la Santé, Lounes Ghachi remet en question le mode de traitement du dossier de la corporation : «Les protestataires s’attendent à un PV officiel et non à des communiqué» a-t-il souligné.
Il y a lieu de rappeler, en effet, que la tutelle avait répondu aux grévistes par la voix d’un communiqué. Le département de Ziari avait déclaré avoir pris en charge «toutes les demandes légitimes et fondées» du corps des paramédicaux et ce, «bien avant» le déclenchement de la grève.
Et d’ajouter que «le projet d’arrêté interministériel a été finalisé et se trouve au niveau de la direction générale de la Fonction publique avant sa signature par l’ensemble des départements concernés».
Cette réponse n’a rien changé à la donne, puisque le SAP l’a jugée insuffisante car vide de concret. Le ministère a réaffirmé son attachement à l’amélioration des conditions socioprofessionnelles de tous les personnels relevant du secteur de la Santé sans pour autant procéder à la prise en charge des préoccupations exprimées.
Aujourd’hui, les paramédicaux ne décolèrent pas et exigent des réponses concrètes pour mettre fin à cette grève illimitée. Pour ce qui des revendications, les contestataires réclament notamment «l’application effective des acquis du statut particulier adopté en 2011, lequel n’est appliqué qu’à 30%», selon le SAP.
Outre le respect des amendements apportés au statut concernant surtout le volet de progression de carrières, il est demandé également «l’application des bonifications des postes supérieurs, la revalorisation des gardes payantes, la réintégration des cadres syndicaux suspendus, un salaire digne et une meilleure considération».
Y. A.

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